Ces personnages ne m'appartiennent pas. Je les fais vivre que pour mon plaisir et le votre j'espère. Je ne touche aucun argent.
LA COLLECTION OUIN OUIN DU SOIRPrésentation de la Collection Ouin Ouin du soir. Avec Yseult le soir, nous discutons de sujets hautement philosophiques et intellectuels
et parfois notre cerveau beugue et des idées complètement farfelues
nous font mourir de rire.
Dernièrement nous avons revisité la collection des "Martine" et nous nous sommes dit qu’il pourrait être intéressant de faire une collection "Florian". Voici la première des idées que nous avons eue. Donc je me suis collée à l’écriture et cette brave Yseult à l’illustration. Cette première histoire est gentille, proprette, il n’en sera peut-être pas de même pour toutes les idées que nous avons eues. Yseult a déjà commencé le montage de la suivante, je ne vous dis que ça.
Alors sur une idée de Yseult et Brigitte
Les costumes ............. pas besoin
Les illustrations ........... Yseult
Le scénario ................. Brigitte
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Florian se demandait encore comment il en était arrivé là, il avait froid, il avait honte, il avait mal à la tête. Pourquoi la fanfare de Marseille s’était-elle donnée rendez-vous, juste entre ses 2 oreilles. Dieu qu’il avait mal au crâne. Il avait envie de vomir.
Son regard se perdait sur le sol, il n’avait pas le courage de regarder autour de lui. Tiens sa chaussette avait un trou, il ne se souvenait pas, l’avoir vu, lorsqu’il l’avait enfilée ce matin, ou peut-être était-ce hier. Quelle heure était-il ? Merde, il n’avait plus sa montre.
-Je veux sortir cria-t-il
-Ta gueule, cuve en silence.
-Laisse-nous dormir tranquille lui dit son voisin d’une voix pâteuse.
L’engueulade avait été sanglante, les mots de Thomas claquaient encore à ses oreilles. Il faut dire qu’il s’était très mal défendu et que son compagnon ne lui avait pas laissé le temps de s’expliquer. Mais il l’attendait de pied ferme à l’appartement. Il était à peine rentré qu’il attaquait
-Tu n’es qu’un sale con, Florian. Je ne veux plus te voir. Dégage.
-Thomas je te jure, c’était un accident.
-Un accident ! tu te fous de moi là ? C’est peut-être pas ta bouche qu’il embrassait ? C’était pas toi dans ses bras. Je me suis trompé de bureau ?
-Il m’a surpris.
-Non c’est moi qui t’ai surpris. Tu mens mal monsieur le juge. Tu ne vas pas me dire que c’était la première fois que tu te faisais un collègue dans ton bureau ?
-Ne dis pas ça Thomas. Je t’assure que ce n’était rien. C’est lui qui me harcelait depuis un certain temps, mais il ne m’avait jamais touché. Je te le jure Thomas.
-Ne jure pas .Tu es vraiment naïf Estève, un mec craque sur toi et tu ne vois rien. Tu vas me dire qu’il s’est jeté sur toi ?
-Oui c’est tout à fait vrai.
-Et combien de fois cela t’est arrivé de te faire rouler des pelles dans ton bureau. Dégage, tu me dégoûtes.
Thomas l’avait pris par le bras et poussé dehors, il n’avait pas insisté . Malgré ses dénégations, il se sentait coupable. Yann, le poursuivait de ses assiduités depuis un moment, il avait toujours fait celui qui ne comprenait pas, Il aurait dû être plus net et lui faire clairement comprendre qu’il n’avait rien à espérer de lui, mais il n’avait pas encore l’habitude de se faire draguer par les hommes. A cause de ça, il était passé à l’action. Il était dans son bureau pour un problème sur un dossier quand il l’avait coincé et l’avait embrassé, cela n’aurait pas porté à conséquence, si Thomas n’avait pas justement choisi ce moment pour venir lui faire un petit coucou, comme cela lui arrivait parfois. Florian n’avait eu que le temps de le repousser que Thomas avait quitté le bureau.
Quand Thomas l’avait jeté dehors de l’appartement et il était allé dans un bar et il avait bu un verre, en attendant que ce dernier se calme. Il avait essayé de l’appeler, mais il ne lui avait pas répondu. Une connaissance était arrivée et lui avait proposé un verre et un verre en appelant un autre, il avait continué à boire. Il voulait oublier leur dispute.
La nuit tombée, il avait été temps de rentrer, Il avait préparé son argumentaire, il allait convaincre Thomas, qu’il n’avait jamais désiré cet homme, qu’il n’avait pris aucun plaisir à ce baiser, qu’il était le seul qu’il aimait et qu’il désirait. Il allait lui dire………. Il allait lui dire quoi ? Il était sûr qu’il savait ce qu’il devait lui dire, il lui suffisait d’attendre que ses idées s’éclaircissent.
-Bonsoir la compagnie dit-il à l’assemblée et il sortit
Il se mit à la recherche de sa voiture.
-Merde tu es où ma belle ? J’étais sûr de t’avoir laissée là ? Je devrais peut-être te laisser où tu es ? On va faire ça, dors bien, je rentre à pieds.
Il avançait d’un pas chaloupé. La rue qu’il avait empruntée, était de plus en plus sombre, les maisons se faisaient de plus en rares, le quartier était de plus en plus malfamé, mais il continuait à avancer. Puis il se retrouva par terre sans qu’il n’ait rien vu.
-Doucement, ça va pas et la tendresse bordeeeeeel.
-Regarde Jeannot le costume, bon chic , bon genre le monsieur. Tu cherchais pas un nouveau futal.
Des mains lui ôtaient son pantalon et sa veste.
-Mais qu’est-ce que vous faites ?
-On se sert cela ne se voit pas ? On te mets à l’aise.
Il se débattait mais sans grande efficacité. Son esprit était embrumé. Les mains s’attaquaient à sa chemise et ses chaussures..
-Putain, c’est la classe le tissu. Hey les mecs j’ai trouvé 150 euros dans ses poches.
-Tu t’es perdu dans le mauvais quartier mon beau dit la petite frappe en lui donnant une tape sur les fesses.
-Maaaaaaaaaaais doucement.
-On n’a pas le temps de s’occuper de toi. Dommage avec des fesses pareilles.
Il se retrouva en caleçon et en chaussettes, à côté d’une pauvre hère, dont l’odeur lui fit friser le nez.
-Ah toi aussi ils t’ont pris tes fringues ? lui demanda le pauvre homme.
Florian regarda le clochard en se demandant ce qu’ils avaient bien pu lui prendre, vu l’état de ce qui lui restait sur le corps.
-On peut pas rester comme ça dit Florian en titubant jusqu'à son compagnon d’infortune.
-Reste pas debout, tu vas te faire gauler par la patrouille.
-Quelle patrouille ?
-Les flics, ils aiment pas les clodos. Allez viens là, je partage mon petit coin.
-Faut que je rentre chez moi.
-T’as un chez toi ?
-Beh oui.
-Merde les voilà. Il passe pour ramasser les clodos.
-Hein ?
Une voiture de police arrivait vers eux, et stoppait à la hauteur de Florian.
-Tu fais quoi à poils en ville ? Tu ne le sais peut-être pas mais c’est un délit, c’est un attentat à la pudeur, et tu empestes l’alcool.
-Je, je, je ne suis pas nu, j’aaai mon caleçon. Tu aimes mon caleçon doudou ? dit-il en prenant le policier par le cou.
-Bats les pattes, tu es complètement carvé.
-Je vous prierai de me parler sur un autre ton. Je suis juge d’iiiiiiiiins….truction.
Il avait du mal à articuler.
-Et tu instruis quoi dans ce lieu pourri ? Le dernier vol de poubelles ?
-Jeeee ne vous permets pas.
-Allez, embarquez-moi tout ça, avant qu’il soit Napoléon, et qu’il ait inventé le code pénal.
-Lâchez-moi. Je suis pas Naapp, euhh , enfin ce que vous dites. Il se débattait. Son caleçon glissait.
-Tu te calmes ou je t’en mets une.
Les deux agents le jetèrent dans le fourgon avec son compagnon d’infortune, sans autre forme de procès.
-Ca ne se passera pas comme ça.
-C’est ça.
-Je me plaindrai au procureur
-Si tu veux.
Et c’est comme ça qu’il s’était retrouvé en cellule, en caleçon avec toutes les épaves ramassées durant la nuit. Il faisait maintenant jour, le commissariat reprenait vie. Les vapeurs d’alcool s’étaient dissipées et la griserie avait fait place à la honte. Florian ne savait plus trop où se mettre, il n’osait plus bouger du coin de la cellule, où il s’était réfugié. Il fixait le trou de sa chaussette avec horreur, ce n’était pas possible, il ne pouvait pas avoir mis une chaussette avec un trou, cela ne lui ressemblait pas.
-Monsieur l’agent, il faut que je téléphone ?
-Tout à l’heure quand on t’auditionnera. Le lieutenant n’est pas encore arrivé.
Il se tut et baissa la tête. Un jeune homme, tout vêtu de rose s’approcha de lui.
-Laisse tomber, mais tu es tout mignon dit donc ! C’est ton habitude de te balader en calebut ? Il est pas vraiment top. Les boxers cela t’irait mieux., ça te mettrait en valeur.
Et il passa sa main sur l’entrejambe de Florian. Ce dernier tressaillit et se leva.
-Tire tes pattes de là.
-Oh ! Fais pas, ta farouche.
Florian repoussa l’importun violemment. Il n’avait pas du tout l’intention de se laisser tripoter.
-Monsieur l’agent, cet homme a des gestes déplacés. Faites moi sortir, criait Florian.
-C’est pas bientôt fini vous deux. Et toi le caleçon, tu te calmes sinon t’aura affaire à moi. T’avais qu’à pas faire l’exhibitionniste.
-Mais, je n’ai pas ……….. et puis merde.
Florian se rencogna contre son mur, en jetant un regard noir vers le bonbon rose. Il avait froid. Il osa un regard sur les colocataires de la cellule et il se sentit frémir. Il y avait 3 clochards, 2 femmes dont aucun doute n’était permis sur leur métier et le monsieur habillé de rose et lui pratiquement nu. Un homme arrivait dans le commissariat.
-Bonjour tout le monde. Alors qu’a donné la ronde de nuit ?
-Trois clodos, deux putes , un PD et Napoléon en caleçon.
-Je commence par qui ?
-Napoléon, il commence à nous les casser monsieur le juge.
-Monsieur le juge ?
-Oui on l’a trouvé en caleçon complètement beurré et il voulait appeler le procureur. Il dit qu’il est juge.
-Et moi je suis blanche neige. Ok je vois, va me le chercher.
Le lieutenant Marquant s’installa à son bureau, pendant que le planton allait chercher Florian.
-Tu viens Napoléon ?
Florian ne bougea pas, ne sachant pas qu’il s’adressait à lui.
-Hey toi avec le caleçon, amène ton cul.
Il se leva et suivi l’agent. Il ne savait plus où se mettre. Il sentait ses joues s’enflammaient. Il s’assit devant le lieutenant.
-Alors tes papiers.
-Je les aurais mis où, selon vous ?
- Bon ! Ton nom, ton prénom.
-Florian Estève.
-Date et lieu de naissance ?
-12 janvier 1977 à Perpignan.
-Profession
……………….
-Oh ! ! Profession
-Juge d’instruction.
-Ah oui, c’est vrai on m’a dit. Alors tu me prends pas pour une cloche. Profession ?.
-Je n’affabule pas. Je suis Florian Estève, juge d’instruction au parquet de Marseille.
-Ok admettons. Vous avez été arrêté pour atteinte à la pudeur et ivresse sur la voix publique, bravo les représentants de la justice. Vous reconnaissez les faits ?
-Oui. Je les reconnais. Cela ne vous est jamais arrivé de prendre une cuite et de faire des choses que vous n’auriez jamais faites ?
-Si mais je ne me suis jamais fait pincer et je ne me suis jamais retrouvé en caleçon sur la voie publique, monsieur le juge.
.Arrêtez de m’appeler comme ça, à moins que cela ne vous procure un certain plaisir de m’humilier.
-Qu’allez-vous imaginer monsieur le juge ?
-Laissez-moi partir alors.
-Vous êtes pressé, notre compagnie vous déplaît ?.
-Si vous étiez à ma place, vous le seriez également, je pense. La situation n’a rien d’agréable.
Et Florian rougissait de plus belle.
-Je ne peux pas vous laisser partir dans cette tenue. Quelqu’un peut venir vous chercher et vous ramener des vêtements ?
-Oui, si vous me donnez un téléphone.
Le lieutenant lui montra le combiné sur son bureau. Florian aurait souhaité un peu plus d’intimité mais faute de mieux il composa le numéro de l’appartement en espérant que Thomas ne soit pas déjà parti. Au bout de plusieurs sonneries, il décrocha enfin.
-Allo ! !
-Thomas c’est Florian.
-Tiens ! Tu te souviens que j’existe. T’as passé la nuit où ?
-Thomas écoute …………
-J’ai pas envie de t’entendre me débiter des excuses à la con.
-Thomaaaaas, tais-toi. On s’expliquera plus tard. J’ai besoin de toi.
-Pas moi, j’ai compris.
-Je suis au commissariat, il faut que tu viennes me chercher.
-Qu’est-ce que tu fous au commissariat ?
-Je t’expliquerai, ils ne veulent pas me laisser partir si tu ne viens pas me chercher.
-Qu’est-ce que tu racontes ? Tu as bu ou quoi ? Qu’est-ce que t’as fait ?
-Je t’en prie Thomas. J’ai pas le temps de t’expliquer. J’ai passé la nuit en cellule de dégrisement et je suis en caleçon. Viens vite, ramène-moi des vêtements et il lui donna l’adresse du commissariat dans lequel il se trouvait.
-Qu’est ce que tu fous en caleçon ?
-C’est vraiment tout ce qui t’intéresse ? tonna-t-il .Thomas dit-il cette fois d’un ton implorant.
-Alors monsieur le juge, on vient vous chercher ou je dois vous déférer au parquet dit le lieutenant Marquant hilare, devant la conversation qu’il avait saisie.
-J’arrive dit Thomas et il raccrocha.
-Merci Thomas et au lieutenant, il arrive.
-Monsieur le juge n’était pas très fier devant son interlocuteur
Florian fixa le lieutenant le mettant au défi de faire une remarque, mais il poussa un soupir de soulagement. Thomas ne lui avait pas encore pardonné, mais il venait à son secours, c’était déjà ça.
-Si je comprends bien, c’est une querelle d’amoureux ?
-J’ai rien à vous dire lieutenant. Vous vouliez qu’on vienne me chercher, quelqu’un vient.
-Moi ce que j’en disais………...
Florian fut remis en cellule en attendant l’arrivée de Thomas. Ce dernier arriva une demi-heure plus tard et se présenta à l’accueil en demandant le lieutenant Marquant.
-Bonjour monsieur, je suis le lieutenant Marquant, vous êtes ?
-Thomas Marci, le compagnon de Florian Estève, je viens le chercher.
Lionel Marquant sourit, ainsi donc monsieur le juge avait un compagnon.
-Je ne sais pas ce qu’il a fait, mais il était complètement ivre quand il a été intercepté sur la voie publique. Cela lui arrive souvent de boire autant.
-Florian boit très peu, l’ivresse sur la voix publique c’est vraiment pas son truc.
-Et l’exhibitionnisme ?
-Pardon ?
-Vous comprendrez quand vous le verrez. Venez.
Thomas accompagna le lieutenant jusque la cellule où Florian l’attendait. Il voyait son homme dans son coin, les mains sur ses genoux.
-Florian !
-Thomas ! Il avait bondi sur ses pieds
-Et bien monsieur le juge, tu fais quoi dans cette tenue ?
-Te fous pas de moi, je t’en prie. Je suis assez mal comme ça.
-C’est bien Florian Estève ?
-Oui, je vous confirme que c’est bien lui.
Le lieutenant ouvrit la cellule, et Florian sortit. Thomas le déshabillait des yeux, des pieds à la tête et il n’y avait pas beaucoup de place pour l’imagination. Son sang ne fit qu’un tour. Il avait à la fois envie de le gifler de se montrer ainsi presque nu et de le prendre dans ses bras, pour le rassurer, se doutant, qu’il devait mourir de honte.
-Monsieur Estève, veuillez signer ce document s’il vous plaît.
Florian s’exécuta
-Thomas, tu m’as ramené des vêtements.
-Oui, tiens. Je ne voudrai pas que tu crées une émeute en sortant.
-Salaud.
-Fais attention à ce que tu dis. Tu n’es pas encore rentré Estève.
Marquant suivait cet échange, amusé. Florian s’esquiva dans les toilettes et revint vêtu d’un jean et d’un polo blanc. Beau à faire damner un saint. Thomas ne le perdait pas de vue.
-Bon on y va.
Il avait retrouvé de l’assurance, avec ses vêtements.
-Je ne vous dis pas merci de votre hospitalité lieutenant..
-Vous êtes toujours le bienvenu. La prochaine fois, évitez de vous promener à moitié nu, monsieur le juge. Au plaisir .
Le lieutenant avait un sourire égrillard. Ce n’était pas tous les jours qu’il voyait un juge en caleçon dans son commissariat et il trouvait la situation amusante.
Quand ils furent dehors,
-Thomas, je ne sais pas ce que j’ai fait de ma voiture. Dit-il d’un ton penaud. J’aimerais la retrouver même si je n’ai plus les clés.
-Mais t’as foutu quoi Florian ? Elles sont où tes clés.
-J’en sais rien dans ma veste je suppose. Je ne me souviens plus. J’ai mal au crâne, rentrons Thomas. On reviendra plus tard.
-Tu as aussi oublié Estève que je t’ai foutu dehors ?
-Thomas !
-Je te fous dehors parce que je te trouve en train de baiser dans ton bureau avec je ne sais qui et je te retrouve à poils dans un commissariat au matin. Tu t‘améliores monsieur le juge !
-Thomas ! Tu crois que c’est marrant de se faire prendre pour un clodo et de se faire tripoter par un PD dans une cellule de dégrisement alors que tu as la fanfare de Marseille qui tambourine dans ta tête et que tu ne sais plus où te foutre, tellement tu as honte. D’accord j’ai fait une connerie hier, mais je crois que je l’ai bien payée, non ? Tu ne pense pas ?
-Quoi ? Tu t’es fait tripoter en plus.
-Oh je t’en prie et en plus ça a fait rire Marquant.
-Mon pauvre Florian, le ton était ironique mais la colère l’avait déserté. Alors raconte et pas de mensonges.
-Je ne t’ai pas menti Thom, pour cette nuit, c’est flou. Quand tu m’as foutu dehors, je suis allé dans un bar et j’ai bu. Quand je suis sorti, j’ai voulu chercher ma voiture et je me suis agressé, ils m’ont pris mes vêtements et je me suis fait ramasser par les flics.
-Je sais pour ivresse sur la voie publique et attentat à la pudeur et il partit dans un grand rire
-Te moques pas, je suis mort de honte et en plus j’avais un trou à ma chaussette.
-Hein ? Quel trou ?
-Celui que j’ai à ma chaussette. Je ne voyais que ça.
Thomas regardait Florian au bord de la crise de rire. Son juge était vraiment impayable, il avait passé la nuit au poste dans une situation plus que délicate et il était traumatisé par le trou qu’il avait à sa chaussette.
-Thomas, regarde ! Elle est là.
-Allez monsieur le juge, on rentre, on reviendra la chercher plus tard ta voiture.
Rentrés chez eux, Florian fonça directement sous la douche. Il n’avait qu’une hâte, c’est de se débarrasser de l’odeur qui l’imprégnait. Une nuit avec des clochards ivres cela laissait des odeurs, il se sentait sale. Lorsqu’il sortit tout propre de la salle de bain et se rendit dans sa chambre, Thomas le coinça contre la porte.
-Alors Estève, il est l’heure de payer tes facéties et il tira sur la serviette qui lui ceignait les reins. Voilà c’est mieux.
-Thomas je suis crevé.
-Il ne fallait pas aller faire la fête sans moi.
-C’est toi qui m’as jeté dehors et tu parles d’une fête.
Thomas commençait à faire courir ses mains sur le corps maintenant sans défense.
-A bien y regarder, ton caleçon te couvrait vraiment trop. J’imagine la tête des flics si tu avais porté le string père noël que je t’avais acheté pour le réveillon.
-Mais tu es complètement malade. Tu aurais voulu que je meure de honte, déjà le caleçon je ne savais plus où me foutre, imagine la tête des collègues si cela leur arrive aux oreilles.
-Oublie tes collègues et viens te faire pardonner monsieur le juge. Et tu as du boulot.
Thomas le poussa sur le lit et la chambre résonna bientôt des gémissements et des soupirs de plaisir.
FIN