Petite fic écrite pour l'anniversaire de Catouchka (2011)
- Spoiler:
-
Bon anniversaire catouchka et que ta journée soit belle !
J’ai travaillé tard pour toi, oh douce catouchka

Pour te souhaiter un très bon anniversaire et te remercier de ta bonne humeur, de ton enthousiasme et de la gentillesse de tes commentaires, je t’ai écrit un petit truc sans prétention. J’espère que cela te plaira, parce que j’avoue que je suis partie de rien du tout.^^
(Torchwood et ses personnages appartiennent à R.T. Davies et à la BBC. Je ne les connais toujours pas et ils ne m'appartiennent pas. Je ne raconte que ce qui sort de mon imagination.)
Au commencement
Les mains dans les poches de son élégant pantalon, Ianto errait dans les rues, un air contrarié sur le visage. Cela faisait maintenant un moment qu’il avait envie de changer de vie, de mettre du piquant dans ses journées emplies d’une banalité à pleurer. Il avait envie… envie de tout bousculer, que le temps s’active à 100 à l’heure, d’explosions, de sensations. Il avait envie… de se sentir vivre, d’exister !
Le nez collé aux vitrines de Noël, il n’arrivait même plus à sourire devant les yeux éblouis des enfants. Il n’était qu’une ombre dans la foule. Ignoré de toutes ces personnes, ces familles, ces amoureux qui se tiennent la main et s’embrassent au beau milieu de la route. Il n’avait personne dans sa vie. Il n’était personne.
Le temps s’était rafraichi et sa veste de costume n’était guère assez épaisse. Il frissonna longuement et se décida à prendre le chemin du retour. Il s’éloigna du centre ville, déambulant d’un pas rapide sur les trottoirs glissants. Tête baissée, perdu dans ses pensées moroses.
Au détour d’une rue, il fut soudain bousculé par un homme, dont il n’aperçut que le dos et le long manteau qui s’envolait au gré de la course. A peine avait-il repris son équilibre, une main appuyée au mur, qu’un deuxième homme le dépassa. Beaucoup moins gracieux, cela dit. L’éclat métallique qui brilla à sa main ne lui laissa pas de doute. Il s’agissait bien d’une arme.
Son instinct lui disait que ces deux là courraient vers un même but et non l’un après l’autre. Son bon sens inné lui dictait également de passer son chemin et de rentrer au plus vite. Mais dans tout son être s’étaient éveillées des sensations inattendues, une excitation qui parcourait déjà ses veines.
Sans réfléchir plus avant, il prit la même direction et tenta de rejoindre les deux inconnus. Après quoi ou qui courraient-ils ? Où allaient-ils ? Il n’avait de cesse de le découvrir. Tournant la tête de gauche et de droite à chaque croisement, il finit par s’enfoncer dans les ruelles sombres. Une poubelle renversée et les bruits d’une bagarre musclée lui indiquèrent qu’ils les avaient certainement rejoints.
Prudemment il s’avança dans l’ombre, découvrant la scène et les monstrueuses créatures qui ne le surprirent qu’à peine, tant il était subjugué par l’homme au manteau. Ce dernier était magnifique. Ianto sourit devant son arrogance face à ses deux ignobles adversaires. Observa le corps en action, qui esquivait les coups dans un ballet parfait. Et le sourire persistant sur ses lèvres tandis qu’il parvint à étourdir une bête et l’immobiliser.
Puis son attention se détourna quelques secondes sur le deuxième homme qui tira subitement sur la deuxième créature qui allait se jeter sur son collègue. Avant de revenir sur le visage soudainement éclairé de l’homme au manteau. Subjugué, les coups résonnant dans sa cage thoracique, Ianto sentait la vie se répandre en lui, le ranimer. Le goût de l’adrénaline dans la bouche.
Occultant le danger, il s’avança au milieu de la rue, quelques pas derrière eux, pendant qu’il ligotait leur prise. Jusqu’à ce que surgisse de nulle part un véhicule qui manqua de le culbuter. A présent exposé dans la lumière des phares, il sentait les regards insistants, étonnés et même mécontents sur lui.
« Merde ! Qu’est-ce qu’il fout là, lui ? » Demanda la brune qui descendait de l’auto.
« Owen, t’as une réserve de Retcon sur toi ? »
« Toujours, Jack »
« Ok. On lui donne une dose et on l’embarque pour le déposer dans un lieu plus sûr. »
« Vous ! Comment vous appelez-vous ? »
« Ianto. Ianto Jones, Monsieur »
« Monsieur ! » s’esclaffa Owen, hilare.
« La ferme, Doc. »
Mais Jack sourit, contaminé par le rire de son collègue. Il s’approcha lentement de l’inconnu aux cheveux bruns et le dévisagea intensément, à un pas de lui. Le costume était de qualité et lui allait à merveille. Les deux bleus se mélangèrent, cherchant au plus profond l’un de l’autre, dans l’impossibilité de détourner leur regard.
« Hum… » Gwen toussota dans son poing fermé, étouffant un rire. « Euh Jack ? Il ne faudrait peut-être pas trop trainer et nettoyer avant de rentrer à la base »
« Hein ? Euh…Hum… Oui. » Sorti de sa méditation contemplative, le Capitaine reprit peu à peu le contrôle de lui-même. Profondément troublé par la simple présence de ce jeune homme qui ne le quittait pas des yeux comme s’il était la troisième merveille du monde.
« Ianto, c’est ça ? Ecoutez, montez dans la voiture le temps que… enfin… »
« Je lui file l’effaceur ? »
« Non… hum… attends, je »
« Ok, ok… écoute, reste avec lui. Gwen et moi, on se charge des corps »
Ils n’avaient pas bougé d’un millimètre. Jack fit le dernier pas qui le séparait du jeune homme. Son propre corps en ébullition, le jeune Gallois avait le souffle court. Son esprit ne formulait qu’un fouillis de pensées et il était bien incapable d’aligner deux mots. Il ne ressentait aucune peur, il se sentait même en sécurité. Il aurait voulu que cet inconnu referme ses bras sur lui et l’emmène dans son monde. Il était prêt à accepter tout ce qu’il voulait. Le suivre dans les ruelles noires, faire face aux bêtes, faire son ménage, lui apporter le café… tout… et même plus. Son cœur rata quelques battements à cette idée.
« D’accord »
Etonné, Ianto leva les yeux vers lui, arquant un sourcil interrogateur. Se pouvait-il qu’il ait parlé tout haut ? Embarrassé, il se sentit rougir et pesta contre cette vilaine manie.
Jack leva et posa sa main sur la peau rosie de sa joue et la caressa tendrement. Avant de poser ses lèvres sur les siennes, entrouvertes. Leurs yeux se fermèrent sous l’émotion quand leurs langues glissèrent l’une sur l’autre, suavement.
Un coup de klaxon les ramena à la réalité. Jack cassa le baiser et se redressa. S’éloigna vers la voiture en marchant à reculons, sans quitter le Gallois du regard. Ce dernier était déjà envahi d’un malaise, d’un vide. Alors il allait disparaitre ainsi ? Le laisser de nouveau seul dans son néant ?
Et soudain, Jack lui tendit la main.
FIN