Nouveau reclassement: une songfic destinée à Videl.
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Russel T Davies. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Un soleil d’amour
A l’origine, c’était un jour comme un autre, un de ces jours de printemps du pays de Galles où la luminosité est si grande que vous avez l’impression que tout est possible, que vous êtes au cœur même de l’univers.
A l’origine, il n’aurait même pas dû être là, lui, l’homme du LIème siècle, devenu immortel par le caprice du destin, errant de monde en monde et d’époques en époques depuis trop longtemps maintenant.
A l’origine, il n’y aurait jamais dû avoir cette base, cette équipe et cet homme…
A l’origine….
Mais à l’origine de tout il y avait l’amour, cet amour qui irradiait son être et le faisait se sentir plus vivant, plus heureux, plus homme…
Cet amour qui était son fardeau et son cadeau, son bonheur et sa détresse…
A l’origine, il n’était pas destiné à le connaître, pas ici, pas comme ça, pas avec cet homme-là…
Et pourtant…
Pourtant il était là…
Ils étaient là…
Si tu marches dans un soleil d'amour
Si tu parles aux gens de chaque jour
Si tu regardes, de quoi vivent les arbres
Le ciel sur sa robe de promesse
Aura tous les colliers de ta jeunesse
Si tu suis sa route
La route qu’il avait prise était unique tant par les mondes qu’elle avait traversés que par son éternité. Mais il l’avait suivie, cherchant parfois à se détourner, à prendre des chemins de traverses, des sentiers dérobés, des voies plus rapides…
Et toujours il s’était retrouvé là où il devait être, au moment qu’il fallait. Alors il avait fini par comprendre que quoi qu’il fasse, quelles que soient sa révolte, son indignation, sa volonté d’aller voir ailleurs, il ne se soustrairait pas à ce destin : c’était le sien, quoi qu’il puisse dire ou faire.
Du moment où il avait compris cela, il avait commencé à accepter de ne pas forcément être en contrôle, de se laisser porter. Mais il était bien conscient que s’il avait fini par déposer les armes c’était parce que cet homme avait croisé son chemin. Lui qui s’était juré de ne plus aimer pour ne plus ressentir ce déchirement de ce cœur immortel et pourtant si fragile, il avait déposé ses armes et toutes ses certitudes aux pieds de celui qui avait su conquérir son âme.
Il était celui qui lui était destiné sur cette étrange voie qui était la sienne, celui auquel il devrait sa rédemption, celui qui l’accompagnerait tout au long de son éternité, physiquement puis dans ses souvenirs.
Et de s’ouvrir à cet amour avait fait de lui un homme meilleur. Désormais il avait compris le pourquoi de la vie, de sa vie, de leur vie…
Prends ce monde comme un soleil d'amour
Mets ce monde dans tes chansons d'amour
Tu es peut-être celui qui l'a fait naître
Le ciel se partage entre les hommes
Il n'a que des étoiles qui se donnent
À tous ceux qui s'aiment
Aujourd’hui ça aurait dû être un jour comme un autre, et pourtant il était tout sauf ordinaire.
Aujourd’hui ils étaient tous là et tous, ce n’était pas beaucoup finalement : lui, l’Immortel, le Voyageur, l’Eternel solitaire et ceux qui avaient gagné son amitié et sa confiance : Owen, Tosh et même cette peste de Gwen qui, une fois ses espoirs définitivement anéantis, s’était montrée une amie fidèle et attentionnée. Et surtout Il était là, lui, sa Vie, son Bonheur, sa Joie, son Amour…
Il se tenait debout face à lui et leurs regards plongés l’un dans celui de l’autre, ils se parlaient en silence. Ils se disaient tous ces mots venus du fond des âges que partagent les âmes sœurs. Ils se rassuraient, s’encourageaient, se promettaient…
- A toi… Pour aujourd’hui et pour demain… Dans le bonheur et dans les épreuves…
- A toi… Pour aujourd’hui et pour demain… Dans le bonheur et dans les épreuves…
- A nous… Parce que la vie nous a fait ce cadeau, parce que tu es à moi et que je suis à toi, parce que, quelle que soit la durée du chemin, je resterai dans ton cœur et tu resteras dans le mien, parce que je suis fait de toi comme tu es fait de moi…
Aujourd’hui ils s’unissaient devant les hommes, et peut-être devant ce Dieu auquel ils ne croyaient pas vraiment.
Aujourd’hui ils s’engageaient au front du destin…
Parce que leur amour était le plus fort.
Parce que leurs chemins devaient se rejoindre, ici et maintenant, sous ce soleil de printemps.
Parce que…
Tout simplement.
À tous ceux qui s'aiment
FIN
Chanson de Frida Boccara