
MRJ
Les personnages de la série ne m’appartiennent pas. Ils sont la propriété exclusive de : Donald P. Bellisario & Don McGill. Je ne tire aucun bénéfice de leur mise en situation dans cette fiction.
Qu’est-ce que t’as fait d’mes idées noires
Tony souriait tout en mettant la dernière main à son rasage. Son cœur était en joie. Il n’arrivait pas à se souvenir depuis combien de temps il n’avait pas été aussi heureux. L’avait-il même été un jour ?
J´aperçois un méchant ciel bleu
J´voudrais pouvoir dire qu´il pleut
Mais c´matin j´aurais du mal
Pas l´ombre d´un nuage
Le beau temps qui fait rage
C´est un scandale
Lui qui s’était si souvent moqué de ses collègues amoureux qui voyaient la vie en rose et en bleu ciel, il se rendait compte qu’il n’était pas à l’abri de ces « bluettes sentimentales » comme il disait. Et il n’avait même pas envie d’échapper à cette sensation que le monde était peuplé de Bisounours adorables qui ne pensaient qu’à faire des câlins et étaient incapables de vouloir du mal à qui que ce soit.
Pourtant, avec son boulot, il était aux premières loges pour savoir que l’être humain est capable de tout et surtout du pire !
Mais rien à faire… La joie qui lui emplissait le cœur peignait le monde entier des couleurs les plus douces.
Qu´est-ce que t´as fait d´mes idées noires?
J´peux plus mettre la main d´ssus
Où t´as rangé mon désespoir?
J´le retrouve plus
Depuis que Ziva était revenue dans sa vie, rien n’aurait pu entamer sa bonne humeur et sa foi en l’avenir.
Il avait eu si peur, lorsqu’elle était repartie pour Israël, de ne jamais la revoir… Mais elle était revenue vers lui un soir d’automne avec ce merveilleux cadeau qu’il n’attendait pas…
C´est quoi ce sourire écœurant
Que me renvoie bêtement
Le miroir d´la salle de bain?
Et cet air que je siffle
Je me mettrais des gifles
Qu´est-c´que j´deviens?
- Et alors ? Il t’en faut du temps pour te tamponner !
- Pomponner ! On dit pomponner !
- Pomponner, tamponner… c’est la même chose.
- Euh…
Il n’avait juste pas envie de discuter avec elle. Les délicieuses fautes de sens qui émaillaient toujours son langage lui avaient tant manqué ! Et puis à quoi bon discuter ? Il avait bien mieux à faire à cet instant précis !
Dis donc ma jolie, viens là
J´ai une question pour toi
Qu´est-ce que t´as fait d´mes idées noires?
J´peux plus mettre la main d´ssus
Où t´as rangé mon désespoir?
J´le retrouve plus
Ses mains dans ses cheveux, sa bouche sur la sienne, leurs corps qui exultaient ensemble… Dieu que c’était bon ! Dans ces moments-là, rien ne pouvait les atteindre ! Il en avait tellement rêvé durant ces longs mois sans elle.
Désormais, elle était près de lui. Elle l’avait choisie et jamais plus il ne la laisserait partir loin de lui !
La vie auprès de Ziva était simplement un paradis.
Qu´est-ce que t´as fait d´mes idées noires?
Tu viens mettre le bordel
Chambouler tout mon territoire
P´tite mademoiselle
"laisse-toi aller, laisse-toi faire"
Lorsqu’elle était revenue, il n’avait pas hésité une seconde : son appartement était bien trop grand pour lui seul, elle y avait sa place, elle et son précieux cadeau !
Pour le moment, bien sûr, elle n’avait pas repris le travail. Il savait qu’elle ne saurait pas rester chez eux ensuite, et malgré la peur qui lui poignait le cœur à l’idée qu’il lui arrive quelque chose, il était conscient qu’il ne pourrait pas la maintenir enfermée dans leur logement : elle y dépérirait à coup sûr. Il la voulait heureuse.
Habituée qu’elle était à ne pas rester inactive, Ziva avait totalement chamboulé son intérieur, et il aimait ça.
Qu´est-ce que t´as fait d´mes idées noires?
Tu crois que j´remarque pas
Toutes mes vieilles affaires qui s´égarent
Depuis qu´t´es là
Qu´est-ce que t´as fait d´mes idées noires?
J´en avais une flopée
J´ai beau retourner mes tiroirs
T´as tout paumé
- Je t’aime…
- Je t’aime plus encore.
Elle était si belle dans son ample robe blanche qui n’arrivait pas à masquer son petit ventre rond. Le cadeau de la vie, cet enfant qui l’avait ramenée près de lui parce qu’elle ne voulait pas le priver d’un père, et lui le priver de sa fille. Parce que c’était une fille, l’échographie l’avait révélé… Une jolie petite fille qui ressemblerait à sa mère…
Il posa sa main sur le ventre, sentit la vie qui s’agitait à l’intérieur et sourit à nouveau.
- Viens… Ils nous attendent…
Elle lui sourit en retour, de ce sourire magnifique dont il ne se lassait pas et qu’il espérait retrouver très bientôt chez leur fille.
A l’extérieur, tous leurs amis étaient là, eux aussi arborant un sourire d’une oreille à l’autre.
Gibbs tendit son bras à Ziva : elle lui avait demandé de remplacer son père en ce jour où ils avaient décidé d’unir leurs vies.
Ce jour-là, Ziva David allait devenir Ziva David DiNozzo !
FIN
Chanson d’Alain Chamfort